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Planète-Parents
1 juillet 2007

Je materne, tu maternes, il materne, ...

Un jour, je suis tombée enceinte, et un autre jour un petit être est sorti de moi, tout simplement.

Ce jour là, personne n'est venu me dire comment il fallait s'y prendre pour l'aimer, et j'ai appris à aimer. J'ai appris à l'aimer lui, et je me suis mise à comprendre que le monde ne tournait plus autour de ma personne, mais que désormais, c'était moi qui allait m'interresser au monde.

Mais tiens donc, il y a des choses qui sont si évidentes et dont on ne soupçonne même pas l'existence! Nourrir un enfant, le langer, le soigner, le porter,le soigner, le bercer, l'accepter... Sommes nous si éloignés de ces choses si "instinctives", ou nous refusons-nous à réveler nos instincts mamifères lorsque le moment arrive?

Lorsque nous devenons parents, nous ne sommes plus seulement des hommes modernes à l'abri dans nos maisons chaudes, mais nous sommes d'abord des mamifères capables d'amour et de don de soi pour faire perdurer l'espèce, l'humaine espèce.

Humainement, nous devons alors faire de terribles efforts pour ne pas céder à la tentation du tout confort et du tout moderne pour donner à sa progéniture, sa chair, l'essentiel: l'amour.

Un petit d'homme n'a besoin de rien d'autre que de "la chaleur des bras de sa mère, le lait de ses seins et sa présence rassurante", disait le Dr Dick-Read. Une évidence, et pourtant...

L'homme cherche à se perfectionner, sans cesse, c'est sa caractéristique première. Et même en écrivant ces lignes, je cherche à démontrer que l'on peut soi même évoluer pour améliorer les choses dans nos relations avec l'humain. Mais le bonheur se trouve sans doute là où on ne l'attends plus, dans l'autre, dans son regard, dans les yeux de mon fils qui me regarde pour la première fois en têtant mon sein goulument, satisfait et juste heureux que je le remplisse de cet amour dont il avait besoin par instinct. Sans fioritures, sans matériel, sans questions, sans réglementations, sans personne pour me dire "ce qui est bon de faire par principe".

Et voilà, je lui ai donné la vie, il m'a apporté le regard sur les autres, la compréhension du monde et l'intéressement pour l'autre. Le don de soi et le partage avec ceux et celles qui m'entourent, l'envie de faire savoir ce que j'ai cru comprendre être la véritable nature de l'homme: donner, aimer.Il y a un verbe pour cela: materner.
Virginie

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Commentaires
S
Merci pour ce merveilleux texte qui résonne en moi.Je suis très touchée par ces mots!
Planète-Parents
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